Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 1.djvu/446

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rendit lui-même à Pondichéry, où il fut reçu avec un faste et une magnificence tout orientale, et que Dupleix ne négligeait jamais l’occasion de déployer aux yeux des indigènes.

Le moment de la chute du fort Saint-David paraissait donc arrivé. Le 12 mars, les troupes françaises se montrèrent de nouveau dans le voisinage du fort. La garnison se porta à leur rencontre, dans le but de leur disputer le passage d’Amac ; elle ne put réussir : les Français passèrent la rivière, et ouvrirent immédiatement la tranchée. Malheureusement, dès le lendemain, des voiles furent signalées en mer, la flotte anglaise ne tarda pas à être reconnue, et les Français se virent dans l’obligation de lever le siège pour retourner en toute hâte à Pondichéry. L’escadre du capitaine Peyton, après le combat que nous avons raconté, s’était montrée à la hauteur de Madras ; les habitants guettaient déjà avec impatience son entrée en rade, mais elle disparut ; elle fut de nouveau signalée le 8 septembre, puis presqu’au même instant perdue de vue encore une fois. Le commodore Peyton se rendit au Bengale, où il radouba ses navires. Deux autres vaisseaux, l’un de soixante, l’autre de quarante canons, commandés par l’amiral Griffin, qui prit à cette époque le commandement de toute l’escadre, arrivèrent au Bengale ; l’amiral Griffin se dirigea aussitôt sur Pondichéry. Quatre vaisseaux français, qui se trouvaient dans la rade de cette ville au moment de la conclusion