Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 1.djvu/470

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n’a rencontré que cette seule fois la mort des champs de bataille : il avait cent sept ans.

Sur le champ de bataille, Murzapha-Jung se fit proclamer subahdar du Deccan, avec tout le cérémonial en usage en pareilles circonstances ; son premier, acte d’autorité fut d’instituer Chunda-Saheb nabob du Carnatique. La nouvelle de la défaite du nabob jeta la consternation et l’étonnement sur toute la côte de Coromandel ; un grand nombre de princes en furent effrayés. Parmi ces derniers se trouvait le roi de Tanjore ; lors de la conquête du Carnatique par les Mogols, les ancêtres de ce prince avaient trouvé moyen de se maintenir sur le trône ; seulement ils s’étaient engagés à fournir au nabob, en cas de guerre, un contingent de troupes déterminé. Or, la haine, la mésintelligence s’étaient mises entre le rajah et Chunda-Saheb à l’époque où ce dernier était vice-roi de Tritchinopoly. Aussi comme un corps expéditionnaire anglais commandé par le major Lawrence se trouvait encore à Tanjore lorsqu’on y reçut la nouvelle de la bataille d’Amboor, le roi de Tanjore se montra fort empressé de rechercher une alliance qui lui assurait au besoin le secours du major contre son ancien ennemi. Lawrence après s’être hâté de conclure cette alliance laissa une garnison à Devi-Cotah, puis retourna avec le reste de ses troupes au fort Saint-David. Il y avait été précédé de peu de jours par la nouvelle de la paix récemment conclue entre la France et la Grande-Bretagne. La révolution du