Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 1.djvu/497

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dres du capitaine Gingen, pour marcher au secours de Tritchinopoly. Cet officier voulut d’abord s’emparer de la pagode de Verdachellum, dont la possession devait assurer ses communications avec le fort Saint-David. La pagode était défendue par 300 hommes des troupes de Chunda-Saheb, qui se rendirent sans attendre l’escalade. Le capitaine Gingen, après y avoir laissé une garnison de 70 hommes, continua sa marche ; il reçut, peu de jours après, un renfort de 100 Européens et de 4,000 hommes de troupes indigènes venant de Tritchinopoly. Les deux armées ne tardèrent pas à se trouver en présence. Chunda-Saheb occupait toujours la position qu’il avait précédemment prise dans les environs Volcondah. Le commandant du fort, demeuré neutre jusqu’à ce moment, attendait que la victoire lui eût indiqué de quel côté se prononcer : le capitaine Gingen résolut de l’attaquer ; il approcha de Volcondah dans ce but, mais se convainquit qu’il ne pourrait réussir dans une attaque régulière. Le commandant de Volcondah, prenant alors son parti, appela Chunda-Saheb à son aide. Gingen voulut attaquer les Français pendant ce mouvement, mais il fut repoussé par l’artillerie du fort, et le désordre se mit dans ses troupes qui s’enfuirent précipitamment jusqu’à leur camp. Pour que la honte des Anglais fût complète, un petit détachement de 100 Caffres au service de la Compagnie, après s’être soutenu quelque temps dans son poste, effectua sa retraite en bon ordre. Comme, après la défaite du