Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 2.djvu/176

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

rencontré 6 vaisseaux de la Compagnie et 2 vaisseaux de ligne. Ces deux derniers bâtiments qui portaient, outre leurs équipages, 600 hommes de troupes royales, s’étaient trouvés empêchés par les vents contraires de se rendre à la côte de Coromandel ; mais le 31 décembre les vaisseaux de la Compagnie avaient mis à la voile pour Madras, escortés de 2 frégates. De leur côté, Preston et Issoof, à la même époque, avaient déjà enrôlé à Arcot 500 cavaliers mahométans et 600 Mahrattes. Le frère du nabob, alors à Chiltor, s’était déjà laissé persuader par leurs instances de céder les troupes en ce moment à sa solde, c’est-à-dire 2,000 hommes d’infanterie et 1,000 hommes de cavalerie. Les deux chefs, après quelques négociations, enrôlèrent en outre un corps de 3,000 Mahrattes ; alors, et après avoir pillé la ville de Pondamalee, qui s’était mise sous la protection des Français, Preston fut prendre position, le 27, à Trimiwash, à 12 milles de Madras. Issoof, à la tête d’un corps de cavalerie, poussa à 6 milles plus loin ; il pilla un parc où se trouvait la plus grande partie du bétail des Français ; et Lally, dès lors obligé de faire face à ce nouvel ennemi, s’en vit d’autant plus affaibli pour pousser les opérations du siège. Le 30, dans l’après-midi, une voile fut signalée au sud, qui fut bientôt reconnue comme un vaisseau anglais de la Compagnie ; il vint mouiller dans la rade, et communiqua facilement avec les assiégés. Les Français essayèrent de l’éloigner à coups de canon ; mais la situation de