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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 2.djvu/255

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Trincomalee avec 4 vaisseaux et un brûlot. Mais que se passait-il au-dehors de Pondichéry pendant que le siège était aussi vigoureusement poussé ? Quelle était alors la situation des districts méridionaux ?

Issoof et le capitaine Smith s’étaient mis en mesure de porter la guerre chez les Mysoréens, ces nouveaux alliés des Français. Issoof, qui avait commencé les hostilités dès le mois de mars, s’était emparé du fort de Battal-Gunta. Le capitaine Smith, obligé de pourvoir à tous ses besoins, ne pouvait rien attendre de Madras. Entré en campagne le 6 août, il s’empara du fort de Pudicotah et prit la route de Caroor. Caroor, grande ville et place importante, est située à 50 milles de Tritchinapoly ; elle est défendue par une citadelle fortifiée à la manière indoue, mais peu susceptible d’un bonne défense. Smith s’empara de la ville ; et la garnison fut repoussée dans le fort, devant lequel il fit ouvrir des tranchées. Les travaux du siège marchèrent lentement ; au bout de sept jours, les sapeurs anglais n’avaient pas encore gagné 200 pas ; mais alors ils firent jouer une mine pour combler le fossé ; et ce moyen de guerre, nouveau qu’il était pour les Mysoréens, les effraya. Le commandant de la citadelle entra en pourparlers ; il déclara que le roi de Mysore n’avait eu aucune part à la marche des troupes qui avaient rejoint les Français dans le Carnatique, que Hyder-Ali en était le seul coupable. La garnison évacua le fort avec armes et bagages. Le