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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 2.djvu/374

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ment, il avait de plus à satisfaire aux exigences toujours croissantes des Anglais.

Dans une situation semblable, les trésors supposés de Mortiz-Ali, gouverneur de Velore, les richesses de Tanjore et des deux Marawars ne pouvaient manquer d’attirer l’attention du nabob. Le fort et le district de Velore appartenaient au Carnatique, ils en faisaient partie ; mais Tanjore et les deux Marawars constituaient deux principautés indépendantes. Elles n’avaient jamais fait partie intégrante de l’empire mogol, ou du moins elles n’avaient jamais cessé de regarder leur dépendance à son égard, quand elle avait eu lieu, comme injuste et temporaire. Le nabob sollicitait de la présidence des secours qui le missent à même de subjuguer ces chefs puissants. Dans le printemps de 1761, ces sollicitations long-temps négligées furent enfin prises en considération : un corps anglais joignit l’armée de Mahomet-Ali ; le siège fut mis devant Velore ; il dura trois mois, et l’argent trouvé dans la ville put à peine couvrir les dépenses de la campagne. La conquête des deux Marawars n’eut pas de résultats plus considérables. On espérait davantage de celle de Tanjore ; le pays, quoique peu étendu, était d’une grande fertilité ; mais ne suffit-il pas d’un gouvernement violent et despotique pour tarir les sources les plus abondantes de la prospérité publique ? D’ailleurs, il était de l’intérêt de Mahomet-Ali de profiter de la circonstance pour soumettre un chef qui plus tard pouvait devenir