Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 2.djvu/399

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des mal-entendus, des discussions qui s’élèvent sans cesse avec les gouvernements du pays, prend évidemment sa source dans le commerce fait pour leur propre compte par les agents de la Compagnie, dans la conduite cupide et sans frein de leurs gostomahs, agents, sous-agents, etc. Cette conduite fait tort tout à la fois à l’autorité et aux revenus du nabob ; dans cette partie du pays, elle enlève à ses sujets le commerce intérieur auquel nous n’avons aucun droit, nous ni aucune autre personne employée sous nos ordres. Dans le but d’arrêter ces abus, nous ordonnons positivement qu’à compter de la réception de cette lettre tout commerce intérieur soit immédiatement abandonné quant au sel, au bétel, au tabac, en un mot à tout autre article produit ou consommé dans le pays. » Dans une assemblée générale des propriétaires, tenue en mai de la même année (18 mai 1764), il fut cependant soutenu par un grand nombre de membres que les employés de la Compagnie ne devaient point être privés d’avantages aussi précieux. Cette opinion fut partagée par la majorité qui adopta la résolution : « qu’il serait recommandé à la cour des directeurs de prendre de nouveau en considération les ordres récemment envoyés au Bengale relativement au commerce particulier des agents de la Compagnie quant au sel, au bétel, au tabac ; que ladite cour serait priée de faire régler ces points importants, soit par des restrictions et des règlements faits en Angleterre, soit en les re-