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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 2.djvu/422

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diaire et comme une barrière entre les possessions anglaises et les mahrattes. Par ces considérations le conseil de Calcutta prit la résolution de rendre au visir la totalité de ses anciennes possessions, à l’exception d’Allahabad et de Corah, ces deux districts devant être réservés pour l’empereur. L’extrême facilité des dernières conquêtes, l’extension subite du territoire qui en était résultée, commençaient à étonner, à effrayer pour ainsi dire ceux-là mêmes qui en avaient profité ; déjà la question du moment, pour les Anglais, était de s’affermir, non de s’étendre. On commençait d’ailleurs à redouter les conséquences de l’esprit de conquêtes, développé par les derniers événements ; le commerce devait, en effet, demeurer le but principal de la Compagnie. C’était surtout l’opinion de Clive : selon lui la domination anglaise devait tendre à se renfermer dans les trois provinces de Bengale, de Bahar et d’Orissa. Les conférences ouvertes avec de telles dispositions, ne pouvaient manquer d’aboutir à un résultat avantageux pour le visir : le territoire qu’il avait possédé précédemment lui fut donc rendu, à charge à lui de payer 50 lacs de roupies pour les frais de la guerre. Mais il ne voulut pas consentir à accorder aux Anglais l’affranchissement des droits de douanes dans l’intérieur de ses États, ni la permission d’ériger des factoreries. Les désordres survenus par ces concessions dans les provinces de Bengale, Bahar et Orissa avaient fait une profonde impression sur son esprit ; toutes les in-