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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 2.djvu/494

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parti, refusa, de son côté, de tenter l’entreprise ; il refusa de même de la laisser tenter par un de ses, fils, auquel il aurait confié l’étendard impérial. Sourd aux avis et aux prières du général anglais sir Robert Barker, il partit le 15 avril d’Allahabad, à la tête de 16,000 hommes que les efforts du visir et de quelques uns des grands officiers de l’empire étaient parvenus à rassembler ; il se rendit à Nabbee-Gunge, ville à environ 30 milles de Furookabad, sur la route de Delhi. Là, le commencement des pluies le contraignit de s’arrêter, et un envoyé des Mahrattes vint lui présenter les conditions auxquelles ils promettaient leurs secours : c’était l’acquittement de tous les arrérages du tribut qui leur était dû depuis Mahomet-Shah, la confirmation de tous les jaghires appartenant à des chefs mahrattes, le partage égal du butin avec les troupes mogoles ; enfin le paiement immédiat de 5 lacs de roupies pour les premiers frais de la guerre. L’empereur ne montra aucune répugnance pour ces conditions. La saison des pluies passée, ayant été rejoint par beaucoup de nobles et de grands personnages, il se mit en campagne, et, le 25 avril 1771, fit son entrée à Delhi, avec toute la pompe et toute la magnificence que les circonstances pouvaient permettre.

Après avoir joui de son triomphe pendant quelques jours, l’emperour, sollicité par les Mahrattes et par sa propre ambition, se remit de nouveau en campagne. Le pays des Rohillas le tentait aussi bien que ses nouveaux alliés ; pour le premier,