Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 2.djvu/51

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méridionale du comptoir hollandais de Chincura, s’étendait le long de la rivière, sur une étendue de 10 milles de long et de 1 mille et demi de large. Les Français, aussitôt que la nouvelle des hostilités leur fut parvenue, avaient commencé à creuser un fossé qui devait entourer la ville, à démolir les édifices voisins des murailles pour en faire un glacis ; mais ces ouvrages n’étaient pas terminés. Ils avaient établi, pour y suppléer quelques batteries sur les glacis, et submerger quelques navires dans le canal pour en défendre l’entrée aux bâtiments de guerre. La ville européenne était défendue par un fort de forme carrée, présentant quatre bastions garnis de dix canons chacun ; il y en avait d’autres sur les remparts, tous de 24 et de 32 livres. La garnison était composée de 600 Européens et de 300 Cipayes. Clive, ayant reçu le renfort de Bombay, commence les hostilités. À son approche, les Français se retirent dans l’intérieur du fort, d’où ils font un feu très vif. Le nabob, en apprenant la nouvelle de la marche des Anglais, avait donné ordre à Meer-Jaffier, son généralissime, de marcher au secours de Chandernagor avec la moitié de son armée. Sur les représentations d’Omischund, il avait révoqué cet ordre. Plus tard, Nuncomar, gouverneur de Hoogley, avait reçu de lui l’ordre positif de s’opposer à la marche des Anglais ; gagné aux intérêts de ces derniers par l’or et les promesses d’Omischund, Nuncomar n’avait point exécuté cet ordre. Les Anglais