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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 2.djvu/88

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lade ; déjà même il avait pénétré dans la place, mais en ce moment fut vigoureusement attaqué et repoussé par la garnison. Caillaud prit alors position à quelques milles de Madura, pour attendre l’artillerie de siège qu’il s’empressa de demander à Tritchinopoly. Pendant ce temps, le nabob s’étant brouillé avec un de ses frères, Nezeeb-Oolla, gouverneur de Nélore, qui refusait le paiement du tribut, sollicita le secours des Anglais pour le réduire. Nélore fut assiégée, une brèche y fut pratiquée, l’assaut immédiatement donné ; toutefois les assaillants furent repoussés. Deux jours après cet échec, ils reçurent l’ordre de se remettre en marche pour la présidence.

Après la retraite de Dupleix, une politique pacifique avait dominé dans les conseils de Pondichéry ; d’ailleurs, comme une flotte française était attendue d’un moment à l’autre, il eût été imprudent d’entreprendre quelque chose sans son concours. Cependant la dispersion actuelle des forces anglaises, occupées devant Nélore et Tinivelly, parut au gouvernement de Pondichéry une occasion favorable pour recommencer les hostilités. Les Français entrèrent en campagne au commencement d’avril, et se présentèrent devant Ellavanasore, petite place possédée par un chef qui jusqu’à ce moment avait su se maintenir dans l’indépendance des Européens ; ce chef fut blessé dans une sortie ; il mourut, et les Français prirent possession d’Ellavanasore. Ils continuèrent après cela à guerroyer contre quelques au-