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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 3.djvu/127

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pression de la correspondance avec M. Middleton ; elle vota qu’à l’avenir les lettres de cet agent seraient adressées au conseil, non au gouverneur-général ; non contente de cette mesure, elle décréta son rappel immédiat. Hastings fit de vives représentations : il dit comment cette mesure mettrait les indigènes au courant de leurs dissensions intérieures, comment elle embrouillerait à jamais les idées du visir, qui, ainsi que tous les Orientaux, ne savait comprendre le pouvoir que dans les mains d’un seul, non de plusieurs. La majorité du conseil passa sans l’écouter à un autre sujet : elle rédigea en outre, toujours malgré Hastings, pour le commandant en chef, des ordres où il lui était enjoint de demander au visir le paiement des 40 lacs de roupies dont celui-ci était débiteur envers la Compagnie, toutefois de se contenter de 20 si le visir ne pouvait faire plus ; elle enjoignit en outre au commandant en chef d’évacuer à la tête de l’armée le pays Rohillas, pour aller prendre position dans la province d’Oude. Dans le cas où le visir se refuserait aux demandes précédentes, le commandant anglais devait lui retirer toutes les troupes de la Compagnie, puis se retirer avec celles-ci au-dedans des limites des possessions anglaises, toutes choses qui devaient être exécutées dans le délai de quatorze jours. Ces dépêches n’étaient pas encore parties, lorsqu’arriva la nouvelle de la terminaison de la guerre par un arrangement avec Fyzoolle-Hhan, du paiement de 15 lacs par le visir, de son retour à sa capitale dans