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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 3.djvu/130

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pénible et la plus disgracieuse ; que dans cet intervalle ils avaient appris par le bruit public la nature de l’entreprise où se trouvaient engagées les troupes de la Compagnie, qu’alors leurs inquiétudes ne pouvaient être égalées que par celles que la cour elle-même ne manquerait pas d’éprouver à la réception des mêmes nouvelles. Passant alors à la peinture de l’état du pays à leur arrivée, ils la terminaient par ces paroles : « Nous vîmes les provinces privées d’un tiers de leurs défenseurs ; vos instructions, rapport à la conduite à tenir à l’égard des princes de l’Indostan, transgressés de tous points ; en un mot, tout le système de votre sage et pacifique politique complètement renversé. » Après cela venaient de nombreuses accusations contre le gouverneur-général et Barwell, au sujet de présents que la majorité les accusait d’avoir reçus.

Warren Hastings, de son côté, adressait à la cour une apologie générale de toute sa conduite. S’il n’avait pas rappelé M. Middleton, dont il était à même d’apprécier les services, c’était, disait-il, parce que l’opposition s’était hâtée de le condamner sans connaissance de cause. Il faisait l’énumération de toutes ses mesures financières, qui avaient abouti à la diminution de la dette, à l’accroissement du revenu. Il montrait que la campagne de 1773 avait eu pour but le recouvrement du Corah et l’application du revenu de cette province aux dépenses de la Compagnie ; que la dernière campagne avait été suivie du plus complet succès, le district de Ramg-