Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 3.djvu/147

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conseil ait cru devoir se déclarer en permanence : le salut et les secrets de l’État ne sont point en jeu, il ne s’agit que d’une conspiration contre sa personne, c’est uniquement pour cela qu’il a reçu une assignation de se présenter devant les juges en qualité de témoin. Les témoins à charge contre Nuncomar étaient Hastings, Barwell, M. Vansittart, le banyan de Hastings, et le Roy-Boyan, un indigène, agent des finances. Après le débat, M. Barwell, le banyan de Hastings et le Roy-Boyan revinrent sur leurs témoignages ; Hastings et Vansittart persévérèrent. Les juges demeurèrent en séance de onze heures du matin à onze heures du soir. Nuncomar et un certain Joseph Towkes, accusé d’être son complice, furent renvoyés pour être jugés aux prochaines assises ; ils durent fournir caution. Sur cette nouvelle, le général Clavering, le colonel Monson et M. Francis se rendirent chez Nuncomar pour lui faire une visite de cérémonie, honneur qu’ils ne lui avaient jamais rendu jusqu’à ce moment. Peu de jours après, une nouvelle accusation, venue cette fois d’un indigène, surgit tout-à-coup contre Nuncomar : il est enfermé dans la prison commune, comme prévenu de faux. À peine en prison, Nuncomar s’adresse au conseil pour se plaindre de l’impossibilité où il est d’accomplir ses ablutions dans le lieu où il est enfermé, par conséquent de prendre aucune nourriture. Il se plaint encore que ce lieu étant habité par des gens de religion différente de la sienne, il ne peut y rester