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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 3.djvu/170

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née, c’est-à-dire pour la moisson encore sur pied ; l’assignation montait à 405,000 pagodes ou 162,000 livres sterling : il la tenait du nabob auquel il prêtait fréquemment de l’argent. Paul Benfield présentait de plus, pour argent prêté à de simples habitants de Tanjore, une autre assignation de 180, 000 pagodes. La somme était forte pour avoir été prêtée par un simple employé de la Compagnie, aux appointements de quelques cent livres par an. Paul Benfield voulait que lord Pigot se chargeât du recouvrement de ces sommes ; ce dernier répondit qu’il ne pouvait qu’en référer au conseil. Peu de jours après le retour de lord Pigot, le conseil s’occupa de cette affaire. Paul Benfield fut sommé de produire les pièces justificatives de transactions aussi considérables ; il ne put le faire. La majorité du conseil ne voulut point entrer dans cette affaire, et adopta cette résolution : « Que le rajah de Tanjore ayant été rétabli dans la pleine domination de ses États par les ordres exprès de la Compagnie ; il n’était pas en leur pouvoir d’accéder à la requête de Paul Benfield. Elle ajoutait : « qu’en premier lieu, ces réclamations contre des individus n’avaient aucun rapport avec le gouvernement, qu’elles n’étaient pas assez éclaircies pour mettre le conseil à même de former son opinion sur ce sujet ; qu’en second lieu, les assignations du nabob sur le rajah n’étaient point admissibles. » Cette résolution fut passée le 29 mai, mais, le 3 juin, un des membres de la majorité fit une