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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 3.djvu/198

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la résolution de la présidence de Bombay : ils lui reprochaient d’être illégale, en ce qu’elle était prise sans le concours de l’autorité suprême ; injuste, en ce qu’elle blessait le traité ; impolitique, en ce qu’elle provoquait la guerre. En revanche, le gouverneur-général et M. Barwell l’approuvèrent. Suivant eux, elle était autorisée par l’imminence de la circonstance ; parfaitement fondée en justice, en tant que prise sur l’appel d’une des parties contractantes du traité ; politique, enfin, puisqu’en prévenant un danger elle augmentait les revenus de la Compagnie, et lui promettait une influence permanente dans les conseils des Mahrattes.

Un corps d’expédition fut formé et rassemblé à Calpee, il était composé de six bataillons de Cipayes, d’une compagnie d’artilleurs indigènes et d’un corps de cavalerie, commandé par le colonel Leslie. Ce corps devait se diriger immédiatement vers Bombay, et se considérer, dès son entrée en campagne, sous les ordres de cette présidence. Ce détachement, en raison des dispositions malveillantes de certains chefs mahrattes, éprouva d’abord quelque retard dans sa route. Pendant ce temps, le parti de Siccarum-Baboo était victorieux à Poonah ; ce qui donnait à craindre qu’il ne voulût plus du secours des alliés que lui-même avait appelés. Dans le conseil suprême, l’opposition se servait de cet argument pour demander le rappel du détachement ; mais Hastings ne l’en laissa pas