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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 3.djvu/201

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difficile de protéger le bagage. Cette dernière considération décida le comité, il ordonna la retraite qui commença la nuit suivante. Mais les Mahrattes ont aperçu ce mouvement : au point du jour ils attaquent l’armée anglaise, lui tuent 300 hommes, s’emparent d’une grande partie de son bagage, et continuent à la harceler jusqu’à quatre heures qu’elle arriva enfin à Wargaum. Alors le commandant des troupes, s’effrayant lui-même, déclare au comité qu’il ne croit pas possible de ramener l’armée jusqu’à Bombay. Le comité envoya une députation aux Mahrattes, pour savoir s’ils veulent traiter et à quelles conditions. Ceux-ci, comme préliminaire indispensable, demandent que Ragobah leur soit livré ; ce chef infortuné, qui s’attendait à cette exigence, s’était mis en correspondance avec Seindia, auquel il avait déclaré vouloir se rendre si la nécessité exigeait que cette mesure fût prise à son égard. Le comité accepte sans hésitation ; mais cette condescendance honteuse, loin de satisfaire les Mahrattes, redoubla leur exigence ; ils se hâtent de protester que cette reddition de Ragobah est chose pour eux fort indifférente. Allant plus loin, ils reprochent aux Anglais la violation du traité conclu avec le colonel Upton, l’envahissement du territoire mahratte ; ils ajoutent qu’à moins d’un nouveau traité sur des bases différentes, l’armée anglaise doit se préparer à courir les chances de la guerre. Le comité déclare qu’il n’a aucun pouvoir de traiter. L’officier commandant le détachement