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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 3.djvu/209

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paré. Scindia faisait en même temps des propositions de la part de Gowind-Row, frère et ennemi de Futty-Sing, en ce moment dans son camp où il lui avait donné asile. Toutefois, la sincérité des offres de Scindia ne tarda pas à devenir suspecte ; bientôt il ne fut pas difficile d’apercevoir que son but était de gagner du temps, et d’arriver ainsi à la saison des pluies qui aurait suspendu les opérations. Au lieu de s’égarer dans ce labyrinthe d’intrigues familières aux princes de l’Orient, Goddart résolut de contraindre Scindia à une bataille ; mais ce dernier, cédant peu à peu le terrain à l’approche de l’ennemi, eut l’art de l’éviter long-temps. Le général anglais eut alors recours à une surprise nocturne. À la tête de quatre bataillons de Cipayes, quatre compagnies d’Européens, et douze pièces d’artillerie de campagne, il sort silencieusement de son camp à deux heures du matin ; sans avoir été vu, il parcourt les sept milles qui le séparent du camp de Scindia, dans lequel il entre avant que le jour ait paru. Déjà au centre du camp, il n’avait pas encore été aperçu. L’ennemi se réveille avec effroi, essaie quelque résistance, abandonne le camp, fait ses efforts pour se rallier à quelque distance ; les Anglais, sans perdre un moment, les poursuivent vivement. Les Mahrattes achèvent alors de se débander, et les laissent maîtres du champ de bataille et des pays environnants. À la même époque, un détachement sorti de Bombay prit possession de Parseck, Bellapore, Panwell