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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 3.djvu/238

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partisans de Hyder. » Ainsi assailli de pas en pas, entouré d’ennemis qui l’attaquaient dans tous les endroits favorables, le colonel Cosby ne pouvait espérer d’atteindre son but, c’est-à-dire d’intercepter les convois. Bientôt il dut songer à rejoindre le reste de l’armée. Dans ce dénuement absolu de nouvelles de l’ennemi, il n’agissait et ne pouvait agir qu’au hasard, mais ce hasard finit par lui devenir favorable ; tout en combattant en retraite devant Hyder, sans songer à autre chose, un jour Cosby se rencontra tout-à-coup avec l’armée anglaise : c’était le 12 septembre, près de Chinglaput. Dès le 10 août, un corps nombreux de la cavalerie de Hyder s’était montré jusque dans les environs de Saint-Thomas ; l’alarme se répandit aussitôt dans Madras, les habitants de la ville ouverte se hâtèrent de prendre la fuite. Les inconvénients du lieu du rendez-vous fixé par le général ne tardèrent pas à se faire sentir ; l’absence de tous moyens de transports rendait extrêmement difficile aux troupes de s’y rendre : elles reçurent en conséquence l’ordre de se diriger sur le mont Saint-Thomas, où l’on réunit tout ce qu’il fut possible de trouver de provisions. Le colonel Brathwait commandait à Pondichéry : il renvoya au loin les officiers français qui se trouvaient capables de servir ; il fit jurer aux principaux habitants de ne pas prendre les armes contre les Anglais, et se mit en route pour le rendez-vous général des troupes. Il arriva à Carangoly le 12 août ;