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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 3.djvu/270

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huit heures sans un moment de repos. Ce n’était pas tout ; de petits corps de cavalerie ne cessaient de les harceler ; de nombreuses embuscades leur étaient dressées, et cette rude marche était de temps à autre interrompue par de sanglants combats. Tout le long du jour de gros corps de cavalerie roulaient, pour ainsi dire, autour du camp anglais, essayant de trouver l’occasion de le surprendre. Les Anglais, de ce camp où ils étaient assiégés, faisaient bien quelques sorties, mais sans, succès, ne pouvant parvenir à joindre l’ennemi. Pendant ce temps, Hyder se rendait maître d’Amboor et de Thiagar, enfin de tout le royaume de Tanjore, excepté de la capitale. Le général anglais outre la difficulté de se mouvoir, ne manquait d’ailleurs pas de bonnes raisons pour conserver la position : en demeurant à Cuddalore, il attirait l’attention de Hyder vers le midi, il le tenait éloigné de Madras, et l’empêchait de s’occuper des renforts journellement attendus du Bengale.

Dans le mois de mai, le général sir Eyre Coote, sortant quelques instants de son immobilité, se porta sur Trivedi ; il y resta deux jours, puis retourna tout aussitôt dans son ancien camp de Cuddalore. Cependant, comme les renforts du Bengale étaient enfin arrivés dans le Carnatique, il était à supposer que Hyder ne tarderait pas à les attaquer vivement ; aussi le général Coote se mit-il définitivement en marche. Le deuxième jour, il prit position à Chilembrum, pagode fortifiée à 30 milles