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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 3.djvu/274

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cavalerie, artillerie, infanterie, ne montait pas au-delà de 7,500 hommes ; elle semblait comme perdue au milieu de cette multitude ; mais la discipline des troupes était bonne, le commandant sir Eyre Coote avait toute leur confiance : c’était à la fois un général habile et hardi, ayant de l’expérience, de l’impétuosité, brûlant de combattre ; il sentait toute l’importance de cette glorieuse mission dont on l’avait chargé, de relever l’honneur du nom anglais dans le Carnatique. D’un autre côté, le souvenir des triomphes remportés sur de nombreuses armées, malgré les derniers revers, remplissait encore les imaginations des Anglais. Or, à la guerre, la confiance du succès, c’est le succès. Enfin l’artillerie anglaise était parfaitement servie : un officier de cette nation[1] raconte avec complaisance qu’un homme qui s’était fait un grand nom militaire par la défense de Pondichéry, M. de Bellecomhe, l’avait proclamée supérieure à tout ce qu’il avait vu dans ce genre en Europe.

Au point du jour, le 1er juillet (1781), le général Eyre Coote se décide à prendre l’offensive. Il laisse un petit corps à la garde du camp et de la multitude indisciplinée qui, dans l’Inde, ne manque jamais de suivre les armées ; il se met en marche avec le reste de ses troupes. Les brouillards du matin, en se dissipant, laissent voir en face des Anglais une nombreuse cavalerie sous laquelle disparaît toute la

  1. Sir Thomas Munro.