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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 3.djvu/277

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Hyder croit que les Anglais n’osent pas engager la bataille et méditent de faire retraite ; il fait approcher son artillerie, dont en ce moment aucun coup n’est perdu. Cependant Coote parcourt les rangs ; il exhorte chacun à la patience, il renouvelle l’injonction de ne pas tirer avant que les ordres soient donnés : il attendait des nouvelles de la seconde ligne, commandée par le général Stuart. Un aide-de-camp de ce dernier accourt et lui apprend que ce général a pris position sur le sommet des collines qu’ils viennent de dépasser. Certain alors de ne pas être pris en queue, Coote marche en avant. L’artillerie est mise en batterie, et les artilleurs, dont l’impatience a été long-temps enchaînée, se surpassent eux-mêmes : leur feu devient tellement meurtrier que rien ne lui résiste ; l’infanterie mysoréenne fait à peine une décharge avant de se rompre ; la cavalerie fait plusieurs tentatives pour charger, autant de fois elle est brisée par la mitraille avant d’arriver jusqu’à la ligne anglaise. Pendant que Hyder dirigeait tous ses efforts sur la première ligne, Tippoo, avec son corps d’armée, et secondé par le corps européen de M. de Lally, attaquait la seconde non moins vigoureusement. Tippoo voulait déloger cette ligne des collines, et pénétrer entre elle et la première de manière à prendre celle-ci en queue. Le général Stuart forme en carré ses bataillons de Cipayes, et soutient sans broncher le choc de Tippoo. Cependant le désordre commençait à se mettre dans les rangs myso-