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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 3.djvu/283

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quant les diverses parties du camp sont plantés ; Hyder hésite, balance, il ne sait à quoi se décider : doit-il abandonner une position avantageuse et attaquer les Anglais ? doit-il demeurer si près d’eux pendant toute une nuit ? Cependant il ne pouvait opérer sa retraite que par sa gauche, pour gagner la route d’Arcot, et une brigade anglaise s’était mise en marche pour aller occuper cette route et la lui fermer. Le reste de l’armée continue son mouvement de front, pour prendre possession du terrain qu’il abandonne. Hyder voit clairement qu’il faut tenter un effort décisif contre un ennemi résolu à le combattre : il divise sa cavalerie en trois corps ; puis ces trois corps, sous la conduite d’officiers en qui il a la confiance la plus intime, s’élancent aussitôt et attaquent les Anglais par trois côtés à la fois. Ils reçoivent d’abord une décharge à mitraille qui jette le désordre dans leurs rangs, sans pourtant les décourager ; mais un feu de mousqueterie vif et bien nourri les empêche de fournir une charge à fond. Quelques centaines de cavaliers, n’osant ni retourner en arrière, ni se précipiter sur les soldats, s’élancent à travers les intervalles des bataillons ; un grand nombre de petits combats presque individuels, s’engagent entre eux et les soldats de l’arrière-garde. Cependant, ne sachant pas ce que deviendra cette attaque, le général anglais envoie à la seconde brigade l’ordre de s’arrêter : il veut l’avoir sous la main, en cas que toutes ces attaques simultanées de la cavalerie mysoréenne ne