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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 3.djvu/293

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Madras ; M. Sullivan, qu’il avait nommé son agent, et son propre dewan ou trésorier, se trouvaient depuis le mois de mars 1781 au Bengale, où ils avaient suivi cette affaire. Le nabob sollicitait la reconnaissance solennelle de son droit à la souveraineté du Carnatique ; la non-intervention de la Compagnie dans les affaires de son gouvernement ; l’exemption de toute charge pécuniaire au-delà de l’entretien de dix bataillons de Cipayes employés à son service ; la faculté de désigner un successeur de son propre choix, car il nourrissait le projet de déshériter son fils aîné en faveur du cadet ; la promesse de l’adjonction à ses États de certains domaines encore possédés par Hyder, et de rentrer dans la possession de Tanjore ; enfin l’aide de la Compagnie dans un arrangement définitif à prendre avec ses créanciers européens. Ces ouvertures avaient été reçues cordialement par la présidence du Bengale : elle n’avait répondu, à la vérité, qu’en termes vagues sur ce qui regardait l’indépendance du gouvernement du Carnatique ; d’ailleurs elle consentait à ce que les contributions ne montassent pas au-delà, de l’entretien de dix bataillons ; elle reconnaissait le droit du nabob à nommer son successeur ; elle déclarait aussi désirable pour la Compagnie que pour le nabob lui-même l’adjonction au territoire du nabob des districts envahis par Hyder. Cependant elle ne pouvait promettre la restitution de Tanjore, chose qui dépassait le pouvoir de la Compagnie. Quant à l’arrangement du