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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 3.djvu/30

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je m’étais engagé, j’ai la confiance que vous ne seconderez pas cette mesure. Ne faudrait-il pas que quelque tort me fût imputé avant qu’une expédition soit ainsi dirigée contre moi ? Ce n’est pas un procédé d’accord avec l’équité que de faire éclater contre moi une injuste guerre, sans aucun fondement, sans aucun motif. Préservez de la destruction cette province qui nourrit une multitude de pauvres gens : ce sera une œuvre grande, honorable, glorieuse. Ne commettez point par vous-mêmes une injustice, et n’aidez point à la commettre. Quant à moi, je ne désire qu’une chose : c’est que ce pays jouisse comme par le passé de la protection des Anglais, et, en la lui accordant, vous recueillerez la gloire due aux bonnes actions. » Malgré ce ton suppliant, la lettre du rajah ne contenait d’ailleurs aucune proposition. La tranchée fut ouverte le 20 août. Le 23, les travaux étaient déjà fort avancés ; mais la position des assiégeants était découverte par la gauche, et le temps avait manqué pour la protéger de ce côté par une redoute. Les assiégés, profitant de cette circonstance, firent une sortie, dans laquelle ils leur firent éprouver une perte assez considérable ; repoussés cependant par une attaque hardie des grenadiers anglais, ils furent promptement rejetés dans la place. Le 27, quelques batteries de siège furent ouvertes, les batteries de brèche commencèrent à jouer. Le 16 du mois suivant, une brèche large de 12 pieds existait déjà au pied des remparts. Dès le point du jour les assiégés