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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 3.djvu/304

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venait de quitter. Les Anglais, demeurés maîtres du Concan, prirent position à Cullien, où ils durent attendre la prochaine mousson ; le détachement de Madras, qui d’abord avait été au moment d’être dirigé sur cette présidence, fut retenu en raison des dernières pertes souffertes par l’armée. Le major Popham et le corps qu’il commandait furent remplacés, malgré leurs éminents services, par le colonel Carnac et son régiment. Au commencement de l’année 1781, ce dernier avait déjà pénétré dans le territoire du rajah de Gohud ; à la tête de cinq bataillons de Cipayes, sur les ordres du conseil suprême, il marcha sur Oogein, la capitale de Scindiah., Ce détachement, ayant atteint Seronge dans le mois de février 1781, fut entouré par des ennemis en grand nombre ; ses convois furent enlevés, il était harcelé de tous côtés. Les chefs du pays, qu’on avait espéré de voir le rejoindre, n’en approchèrent pas. Carnac envoya demander du secours au colonel Muir, qui commandait un détachement à Fyttughur ; ce dernier arriva à Gohud le 29 mars. Mais, à cette époque, le colonel Carnac se trouvait réduit à de grandes extrémités : il avait assemblé un conseil de guerre où l’on devait délibérer sur le parti à prendre.

Le capitaine Bruce, homme de tête et de cœur, qui s’était signalé à l’attaque de Gualior, parla le premier ; il indiqua comme le seul moyen de salut une attaque faite dès la nuit suivante avec hardiesse et décision sur le camp de Scindiah. Cette proposi-