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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 3.djvu/318

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il est probable que mon sang et celui de trente Anglais qui n’accompagnaient aurait été grossir celui déjà répandu. Le rassemblement se montait à environ 2,000 hommes, furieux et enhardis par le facile succès de leur entreprise ; or, pour toute défense, je ne pouvais assembler et armer plus de 50 Cipayes. » La foule, en effet, avait agi sans réflexion, sans plan arrêté d’avance, en un mot sous l’impulsion du moment ; s’il en eût été autrement, Hastings aurait été coupable d’une haute imprudence en prenant une mesure aussi violente, et de nature à produire un tel effet, sans l’avoir accompagnée de précautions convenables. Quoi qu’il en soit, Hastings dut s’occuper aussitôt de sa défense : il assembla à la hâte 6 compagnies d’un régiment en ce moment commandé par le major Popham, environ 60 Cipayes qu’il avait amenés de Buxar pour la protection de ses bateaux, et un petit nombre de recrues nouvellement enrôlés pour la garde du résident, en tout à peu près 450 hommes, d’ailleurs sans munitions et sans vivres pour un seul jour. Ramnagur était une place, fortifiée appartenant au rajah, située de l’autre côté de la rivière qui la séparait de Benarès, et hors d’état de faire une longue résistance contre de l’artillerie de siège. C’est là que le rajah s’était réfugié. Hastings se décide à l’attaquer immédiatement ; quatre compagnies du régiment de Popham, une compagnie d’artillerie, une compagnie de chasseurs français alors à Mirzapoor, sont mises en marche de ce côté sous le com-