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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 3.djvu/334

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violente attaqua d’apoplexie. L’armée fit halte à Trippasoor. Le jour suivant, le général se trouva tellement bien qu’il insista pour accompagner l’armée ; il donna l’ordre du départ ; bientôt l’on se trouva en vue de Velore. Hyder, en faisant déborder l’eau des étangs, avait inondé la campagne : il fallut traîner les canons à grand peine à travers ce marais improvisé. Sur les derrières apparut l’armée mysoréenne, mais les Anglais avaient traversé le marais avant qu’il fut possible à celle-ci de les joindre. Le convoi atteignit Velore le lendemain matin. Au retour des Anglais, Hyder se montra encore du côté opposé des marais : il semblait vouloir disputer le passage, toutefois il s’en tint à une lointaine canonnade. Deux jours après, le 15, on aperçut son camp à quelque distance. Le lendemain, Anglais et Mysoréens manœuvrèrent chacun de leur côté ; après de mutuels défis, après avoir tour à tour accepté et refusé le combat ; ils se séparèrent en se contentant d’échanger quelques coups de canon. L’armée anglaise continua sa marche sur le mont Saint-Thomas.

Après la capture de Mahé, le détachement anglais qui l’avait opérée était demeuré à Tellichéry ; il était assiégé par les Naïrs tributaires de Hyder. En mais 1781, ce détachement ayant été relevé par un corps de troupes sous les ordres du major Abington, venu de Bombay ; s’était acheminé vers le Carnatique. Un des lieutenants de Hyder vint alors, avec des forces considérables, mettre le siège devant Tellichéry. Le commandant anglais demanda