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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 3.djvu/377

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l’officier commandant la seconde division. Ces deux divisions se mirent en marche à la nuit ; elles traversèrent une rivière, et, en se guidant sur ces renseignements, vinrent occuper précisément le lieu qui leur était indiqué par les espions ; c’était une très forte position, à quatre cents verges de la place ; on y établit aussitôt des batteries, qui commencèrent à battre en brèche. Certes, c’est quelque chose de remarquable que l’exactitude des renseignements qui permirent d’agir ainsi, au milieu de la nuit, avec une telle précision ; mais les espions indous sont doués en ce genre d’une admirable sagacité, les journaux des officiers anglais en fournissent mille et mille exemples. Dans leurs récits ils n’omettent jamais la plus petite circonstance, le détail le plus minutieux ; d’autres fois, faisant mieux encore, ils font avec de la terre glaise le plan en relief de la ville et du terrain dont ils parlent avec autant d’exactitude que pourrait le faire un ingénieur consommé. Le siège venait de commencer, lorsque Fullarton reçut du général Stuart des ordres, écrits sans la participation de la présidence, qui le rappelaient ; il obéit, et se mit en marche. À peine avait-il fait trois milles, que la nouvelle lui parvint de la suspension des hostilités et de la fin de la guerre avec Tippoo. Le colonel Fullarton employa aussitôt son activité à rétablir l’ordre et l’obéissance dans Madura et Tinivelly, car pendant les embarras du gouvernement de Madras la plupart des polygards s’étaient ré-