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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 3.djvu/406

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prisonniers, en raison de cette circonstance, sollicitèrent de nouveau leur relâchement ; ils se déclarèrent dans l’impossibilité d’achever le paiement si la liberté ne leur était rendue ; mais en même temps ils manifestaient l’espoir de s’acquitter s’il leur était permis de vendre leurs propriétés, d’emprunter à leurs amis, etc. Loin que cette demande fût accueillie, leur emprisonnement fut au contraire plus étroitement resserré, en même temps que rendu plus rigoureux. Le 18 mai, il y avait deux mois qu’ils étaient dans les fers, l’officier chargé de leur garde écrivait au résident : « Les prisonniers Behar-Ali-Khan et Jewar-Ali-Khan, qui paraissent fort malades, ont demandé d’être délivrés de leurs fers pendant quelques jours, afin qu’il leur soit possible de prendre médecine et de faire quelques tours de promenade dans le jardin de la prison où ils sont enfermés. Comme je suis certain que nous en sommes maintenant assurés, aussi bien sans leurs fers qu’avec, leurs fers, je crois de mon devoir de vous donner inconnaissance de leur requête ; je désire connaître votre bon plaisir à ce sujet. » Le résident rejeta cette demande, les fers furent conservés aux eunuques. Bien plus, à compter du 1er juin, d’autres moyens coërcitifs furent employées : on les menaça de les conduire à Lucknow, et de leur faire leur procès pour d’autres crimes ; comme ces crimes n’étaient nullement indiqués, la menace en était plus effrayante, elle pouvait amener tous les châtiments