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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 3.djvu/443

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bitants mécontents. La misère produite par la durée de la sécheresse a, sans aucun doute, contribué à exciter ce mécontentement général ; néanmoins, j’ai quelque raison de craindre que la cause n’en existe principalement dans une administration défectueuse, si ce n’est oppressive et corrompue. » Il ajoutait : « Je dois dire encore que du Buxar aux frontières opposées, j’ai partout, et dans chaque village, rencontré les traces d’une complète dévastation. Je ne saurais m’empêcher de remarquer qu’à l’exception de la cité de Benarès, la province est en effet sans gouvernement. L’administration de la province est mal dirigée, le peuple opprimé, le commerce découragé, et le revenu en danger d’un rapide déclin, en raison de la violence des moyens employés pour son recouvrement[1]. »

Hastings réussit à obtenir du ministre une partie de l’argent dû par le nabob à la Compagnie. D’après son avis, le ministre, s’occupa en outre d’appointer des corps de troupes régulières à la collection des revenus, à la défense extérieure du pays. Cet expédient affranchissait le nabob de la nécessité d’appeler à son aide, le délivrait en outre de la charge de payer un revenu extraordinaire et indéfini. Il consentit à retirer le détachement anglais qui se trouvait stationné sur les frontières d’Oude, à la solde du nabob ; mesure devenue absolument nécessaire. Hastings disait, en en rendant compte :

  1. Mill, t. IV, p.440.