Aller au contenu

Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 3.djvu/469

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Thurlow, tout en s’abstenant de répondre sur ce qui s’était passé entre le roi et lui, maintint qu’en le faisant il eût été dans son droit. Une allusion à cette circonstance ayant été faite dans la chambre des Communes, un membre fit la motion : « Qu’il fût déclaré que rapporter une opinion ou prétendue opinion de Sa Majesté sur un bill ou une mesure quelconque de l’une ou de l’autre chambre du parlement, dans le dessein d’influencer le vote de leurs membres, était un crime attentatoire à l’honneur de la couronne ; qu’il y avait lieu de considérer le fait comme un attentat aux privilèges fondamentaux du parlement, une subversion de la constitution. » Lord Maitland seconda la motion, M. Pitt la combattit. Pitt soutint que les pairs, conseillers héréditaires de la couronne, reconnus tels par la constitution elle-même, étaient dans leurs droits en donnant leur avis au roi toutes les fois qu’ils le jugeaient convenable. Après des débats animés, la motion passa cependant à la majorité de 153 voix contre 80.

Un changement de ministère était alors journellement attendu. La chambre des Communes se rassembla, sur la motion d’un membre, pour délibérer sur l’état des affaires. On attendait aussi une dissolution du parlement, car les deux chambres étaient en opposition. Dans cette réunion, M. Erskine fit cette motion : « Qu’il est important aux plus grands intérêts du royaume, et particulièrement bon pour la chambre, de poursuivre avec per-