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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 3.djvu/492

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toutes mauvaises chances, on l’a fait entrer dans cette chambre par un bourg ministériel. De son côté, son zèle n’a pas fait défaut à la cause commune ; il a montré déjà tout le mérite sur lequel il fonde sa prétention. En l’honneur du ministère, ce vétéran émérite n’a pas craint de descendre dans le champ de bataille tout poudreux des élections de Londres, et vous devez vous rappeler qu’animé par les mêmes vertueuses intentions il n’a pas craint d’accepter une sorte d’office public, une maison de banque où toute la besogne des dernières élections générales a été faite. Ainsi les élections de cette capitale ont été arrangées par l’agent direct, le fondé de pouvoir de Benfield, par un Richard Atkinson ! C’est à cette coupe d’or des abominations, c’est à ce calice de fornication, de rapine, d’usure et d’oppression tenue par la prostituée de l’Inde, que tant de citoyens, que tant de gentilshommes sont venus appliquer leurs lèvres, qu’ils ont bu jusqu’à la lie. Mais croyez-vous que cette infâme débauche ait été faite gratis ? Pensez-vous qu’aucun compte n’ait suivi cette orgie d’ivresse publique et de prostitution nationale ? Non… Ici, ici même vous voyez la monnaie de ce compte. Il faut bien rembourser l’argent dépensé par le grand directeur de ces élections, c’est pour cela que les créances de Benfield et de sa bande doivent être accueillies sans examen. »

Burke concluait : « Monsieur le président, je pense avoir dévoilé devant vous avec une suffisante