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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 3.djvu/498

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des plans d’agrandissement et de conquête, sont des mesures qui répugnent aux désirs, à l’honneur, à la politique du pays, il est à propos que le parlement de la Grande-Bretagne donne quelques marques de son déplaisir à ceux (quels que soient leurs emplois au service de la Compagnie) qui semblent avoir adopté ou favorisé ce système tendant à inspirer aux étrangers une défiance fondée de la modération, de la justice et de la bonne foi de la nation britannique ; 2° que Warren Hastings, écuyer, gouverneur-général du Bengale, et William Hornby, écuyer, président du conseil de Bombay, ayant agi en beaucoup d’occasions d’une façon répugnant à l’honneur et à la politique de la nation, et par cette conduite engendré de grandes calamnités dans l’Inde, causé d’énormes dépenses à la Compagnie, il est du devoir des directeurs de ladite Compagnie d’employer tous les moyens officiels et légaux pour obtenir le retour desdits gouverneur-général et président de leurs offices respectifs, et leur rappel en Angleterre. » Cette lecture faite, Burke, qui s’attaquait volontiers à de nombreux adversaires, commença par remarquer que la tâche dont il était au moment de s’acquitter aurait beaucoup mieux convenu à l’auteur de ces résolutions qu’à lui-même. Il n’épargna pas les sarcasmes à ce zèle contre les délits commis dans l’Inde, qui tour à tour et suivant l’occasion, se montrait ou s’annulait. Il fit un court résumé de toutes les plaintes déjà parvenues au parlement sur les affaires de la Compagnie. Il insista sur les