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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 3.djvu/500

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M. Dundas se hâta de répondre à ce qui le concernait dans le discours de Burke : « Plus d’une fois, dit-il, en écoutant le discours qui venait d’être achevé, il s’était imaginé que c’était lui-même, et non pas Warren Hastings, que le très honorable gentleman avait le projet de mettre en accusation. D’ailleurs, il était fort obligé à ceux qui croyaient avoir à se plaindre de lui d’énoncer leurs griefs sans déguisement ; il aimait à rencontrer ses adversaires face à face. Il n’avait jamais manifesté aucune intention d’accuser le dernier gouverneur-général de l’Inde : l’extermination des Rohillas, l’agression contre les Mahrattes, le mauvais emploi des revenus, étaient les points sur lesquels avait porté le blâme alors exprimé par lui. C’est dans ce sentiment qu’avaient été faites les motions dont lecture venait d’être donnée à la chambre, et il persistait dans ce sentiment. Quant aux résolutions qu’il avait alors proposées, elles étaient bornées au rappel du gouverneur-général. La conduite de M. Hastings lui paraissait hautement blâmable dans un grand nombre de cas ; néanmoins plus il examinait avec une minutieuse attention les détails et l’ensemble, plus l’impossibilité lui semblait grande d’en faire l’objet d’une accusation criminelle. Les directeurs étaient plus d’une fois les véritables auteurs de ces procédés auxquels s’attachait une apparence de criminalité. L’Inde était remplie de leurs créatures. Ils n’avaient pas envoyé moins de trente-six écrivains en une seule fois, ce qui char-