Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 3.djvu/61

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M. Middleton se rendit par ses ordres à Mootejeyl, pour s’emparer de la personne de Mahomet-Rheza ; toutefois avec injonction d’avoir pour lui tous les égards, toute la déférence qui pourraient s’accorder avec l’exécution de cette mesure. Les précautions les plus minutieuses étaient prises en même temps pour prévenir ou réprimer tout tumulte ; elles furent inutiles. Sur la signification qui lui fut faite des ordres de la Compagnie, Mahomet-Rheza, loin de témoigner quelque émotion, quelque envie de résister, se contenta de répéter le mot sacramentel : « C’est écrit, » et se soumit aussitôt. Il fut embarqué pour Calcutta, et Middleton aussitôt mis en possession de l’office de dewan. M. Graham, un des membres du conseil, qui était allé à Chitpore attendre le prisonnier, lui expliqua plus au long les causes de cette arrestation subite. Mahomet-Rheza-Khan parut désirer vivement qu’aucun délai ne fût apporté dans la production des charges alléguées contre lui. Shata-Roy occupait dans la province de Bahar les mêmes fonctions que Mahomet-Rheza dans le Bengale ; il fut compris dans la même mesure, et, comme ce dernier, envoyé prisonnier à Calcutta. Nuncomad, ancien gouverneur de Hoogley, auquel Mahomet avait été préféré pour l’emploi de naïb-dewan, et depuis lors demeuré son ennemi, se présenta comme son accusateur.

Cette décision de la cour des directeurs amena la nécessité de formuler un nouveau plan pour l’ad-