Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 3.djvu/64

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nement. On peut s’en faire quelque idée par la lettre suivante de Hastings aux directeurs, écrite en septembre 1772. « Je demande la permission de rappeler à votre souvenir que, par un étrange concours de causes imprévues, votre administration doit s’occuper en ce moment de tout ce qui peut mériter l’attention d’un gouvernement, à cela près de la guerre : l’établissement des revenus du Bengale ; la destitution du naïb-dewan et naïb-nizam de cette province, et l’examen de sa conduite pendant ces dernières années ; celle du naïb-dewan du Behar, avec examen de sa conduite ; l’établissement de la dewany sur le plan proposé par l’honorable Compagnie ; l’arrangement de la maison du nabob, la réduction de ses dépenses et de ses allocations ; l’établissement d’une administration régulière de la justice dans la province ; la révision et la réforme des fonctions publiques ; enfin, indépendamment de tout cela, les devoirs ordinaires de la présidence, qui, en raison de l’étonnant accroissement de vos affaires, sont par eux-mêmes suffisants à remplir tout notre temps. À vrai dire, elles exigeraient même plus de temps que nous ne pouvons leur en donner, en raison de l’absence d’un système régulier pour nos occupations, que la rapidité même avec laquelle elles se sont accumulées nous a empêchés d’introduire. De là résulte pour nous la nécessité de laisser en suspens beaucoup d’affaires commencées. Celle qui a réclamé d’abord toute notre attention, c’était l’organisation du revenu :