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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 3.djvu/69

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comptant, et le reste en deux années, par deux paiements de 15 lacs chacun. La fin de cette négociation ne laissa pas que de modifier un peu les vues du visir sur le territoire des Rohillas : il désirait suspendre l’exécution de ses projets contre ce peuple. C’était pour lui chose impossible de faire face en même temps, tout à la fois aux dépenses de cette guerre et aux derniers engagements qu’il venait de prendre avec les Anglais. Le marché précédemment conclu entre lui et le président ne laissa pas que de tenir ; l’exécution en fut différée, mais il fut de nouveau convenu que l’assistance des Anglais ne lui manquerait pas quand il croirait le moment venu d’agir.

Le visir et le président se séparèrent à Bénarès : le visir s’achemina vers Delhi, avec le projet de réduire quelques forts qui se trouvaient encore occupés par les Mahrattes ; le président devait aller expliquer à ses collègues les transactions effectuées. Il prit effectivement son siège au conseil le 4 octobre. Le conseil félicita le gouverneur sur l’issue de négociations qui paraissaient profitables à la Compagnie ; il lui donna en outre, sur sa demande, le pouvoir de nommer un résident à la cour du visir, en lui laissant la faculté de le rappeler à sa volonté. Les arrangements de Bénarès rencontrèrent pourtant, peu après, quelque opposition dans le conseil. Sir Robert Barker, arrivé peu de jours après cette séance, les blâma vivement comme contraires, au moins dans son opinion, au traité d’Al-