Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 3.djvu/86

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Clive ; la même nécessité a été alléguée pour toutes celles qui se sont succédé. Par le traité avec Sujah-Dowlah, la compagnie a obtenu la confirmation de tous ses privilèges ; ses factoreries furent restaurées, des indemnités furent données aux individus qui avaient éprouvé des pertes. Sans doute le nabob avait bien le droit d’exiger la neutralité entre toutes les nations ayant des établissements dans sa domination ; cependant, à la déclaration de la guerre avec la France, Chandernagor fut attaqué, malgré le traité récemment conclu. Le comité ne fut pas unanime pour cette mesure : Becker fut pour la neutralité, Drake ne fut ni pour ni contre ; mais les violents conseils de Clive prévalurent. On argua qu’après avoir été si loin déjà il fallait aller plus loin encore ; que le nabob était devenu notre ennemi, et qu’on pouvait être toujours prêt à combattre son ennemi. Mais cependant, quand nous nous sommes mis en guerre avec Sujah-Dowlah, quand nous l’avons précipité du trône, il n’était coupable d’aucun acte d’hostilité déclarée ; tout ce qu’on peut arguer contre lui, c’est qu’il avait l’intention de rompre le traité. » Le colonel Burgoyne, détaillant ici les circonstances de l’intronisation de Meer-Jaffier, spécifia les diverses sommes reçues par Clive, dont le total montait à 2,080,000 roupies, ou 234,000 livres sterling ; il soutint qu’elle n’avaient été reçues qu’en contradiction avec le droit et la justice. Dans l’affaire des Hollandais, il se plaisait pourtant à reconnaître