Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 3.djvu/92

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au pillage une ville où lui-même n’entrait pas en conquérant, mais seulement en allié ? Sir William se ralliait, au reste, de grand cœur à la motion du colonel Burgoyne, et voulait qu’on laissât à Clive la récompense méritée par celui-ci. « Cependant, disait-il en terminant, d’autres sont combattu contre des armées européennes, lui contre de misérables Indiens ; je voudrais que ces circonstances ne fussent pas oubliées dans l’appréciation de ses services et de ceux de quelques autres officiers. » M. Weddeerburn, antagoniste ordinaire de sir William Meredith, s’opposa vigoureusement à la motion. La chambre, en se laissant aller à des émotions passagères et mal dirigées, était, selon lui, au moment de commettre une grande injustice à l’égard d’un des hommes les plus illustres de l’Angleterre. Il justifia la réception des présents en général, ajoutant que, dans tous les cas, ceux reçus par Clive faisaient exception ; qu’il s’agissait là d’une grande capitale sauvée des horreurs du pillage et même d’une contribution militaire ; d’un grand service rendu à un prince souverain, qui en avait témoigné sa gratitude par des moyens ordinaires. Il s’étendit longuement sur les grandes obligations que la nation avait à lord Clive. Il soutint que le parlement n’était pas en droit d’accuser un homme de concussion sur le rapport nécessairement partial d’un comité ; qu’agir ainsi, ce serait porter une accusation sans preuve, se rendre coupable d’une flagrante injustice. Un autre membre