Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 4.djvu/159

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mencer la négociation, lord Cornwallis fût au-delà des frontières du Mysore.

L’armée combinée se retira sur Bangalore ; elle n’y fit point de séjour, et, passant la rivière de Madoor, marcha dans la direction du nord. Un détachement fut chargé de reconnaître Hoolidroog, place qui pouvait résister long-temps, si la garnison eût été en disposition de le faire ; elle se rendit tout au contraire à la première sommation, à cette seule condition que les propriétés particulières seraient respectées. Des approvisionnements assez considérables en bétail et en grains s’y trouvaient renfermés. Le fort ne parut pas valoir la peine d’être conservé, parce qu’il aurait fallu y laisser une garnison assez considérable : on le fit sauter. Après quelques marches et contre-marches, lord Cornwallis vint prendre position dans les environs de Bangalore. Le moment était arrivé de songer sérieusement à pourvoir aux besoins de l’armée, dont la situation, sous ce rapport, devenait critique. Les Mahrattes avaient bien des approvisionnements de grain et de bétail, mais s’ils consentaient à en céder aux Anglais, c’était à des prix excessivement élevés. D’ailleurs, ces ressources, dont lord Cornwallis profita d’abord avec empressement, ne tardèrent pas à devenir insuffisantes ; elles menaçaient de jour en jour de s’épuiser. Dans cette circonstance, un officier de la Compagnie, le capitaine Read, suggéra un moyen de se tirer d’affaire. Le capitaine Read, fort au courant des mœurs, des langues, des usages