Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 4.djvu/16

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

pal, pour mieux dire, le seul moyen d’action du nouveau gouverneur. Avec un esprit modéré, conciliant, consciencieux, il était tout à la fois dénué et du génie impétueux de Clive, et de l’inépuisable fécondité d’esprit de Hastings. Les circonstances étaient pourtant importantes et critiques : il s’agissait de fondre au sein d’une organisation définitive ces parties diverses de la conquête jusque là à grand’peine tenues en contact, au moyen de ressources, d’expédients provisoires. D’un autre côté, tout annonçait de prochaines guerres qui ne pouvaient manquer de donner de nouvelles bases aux établissements anglais, le moment était donc venu de réformes sérieuses, soit dans le gouvernement, soit dans l’administration. L’opinion publique commençait d’ailleurs à le réclamer impérieusement. Ce n’était pas seulement le procès de Hastings qui s’instruisait devant le parlement, c’était aussi celui du gouvernement de la Compagnie. Les mesures exceptionnelles, les coups d’État reprochés à Hastings, paraissaient plus justement imputables au système de gouvernement qu’il avait servi qu’à lui-même. Le bureau du contrôle et la cour des directeurs sentirent donc la nécessité de céder aux exigences de l’opinion. Ils formulèrent en conséquence un nouveau système de collection d’impôts, d’administration de la justice, etc. Lord Cornwallis fut chargé de l’appliquer mais il ne tarda pas comprendre que ses instructions portaient sur des notions trop incomplètes