Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 4.djvu/167

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tieuses de Tippoo ; il lui prédisait une heureuse issue, qui assurerait la paix pour long-temps. Sur la proposition de M. Dundas, les trois motions suivantes furent mises aux voix : 1° que Tippoo avait violé le traité qui le liait aux Anglais par son attaque sur les lignes de Travancore ; 2° que lord Cornwallis avait mérité l’approbation du parlement pour sa résolution de poursuivre la guerre avec vigueur ; 3° qu’il l’avait également méritée pour le traite passé avec le nizam et les Mahrattes ; toutes trois passèrent sans division. La faveur publique ne se borna pas à de vaines paroles à l’égard du gouverneur-général. La cour des directeurs lui envoya 500, 000 liv. sterl. en espèces, un renfort d’artillerie, de nouvelles recrues ; elle vota en outre une augmentation de fonds de dépense pour un corps de troupes royales dont elle avait demandé le service. Enfin elle, s’occupa de mettre immédiatement en exécution toutes ces mesures.

Après la campagne, les Anglais, le nizam et les Mahrattes s’étaient séparés. Les grandes opérations de la guerre demeurèrent dès lors suspendues ; toutefois, les trois corps d’armée ne restèrent pas oisifs. Pendant la campagne, l’armée du nizam s’était emparée des deux forts de Gunjicottah et de Kopaul. Ni l’une ni l’autre de ces places n’eût pu être prise sans le détachement anglais. Depuis le mois d’août, cette armée était employée au siège de Goorumcondah. La ville était défendue par deux forts, l’un en plaine, l’autre