Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 4.djvu/170

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tirer s’il n’était pas écouté, tout au plus d’essayer une première attaque. Cependant, comme le logement qu’il avait fait sur la montagne mettait ses troupes à couvert du feu de la place, il demanda à lord Cornwallis l’autorisation de continuer le siège. Cette conduite hardie, secondée par la nouvelle de l’arrivée du reste de l’armée anglaise qui parvint au kelledar, produisit l’effet désiré. La place ouvrit ses portes ; les propriétés particulières furent respectées, le kelledar et sa famille obtinrent la faculté de se retirer dans le Carnatique. D’autres forts de moindre importance situés dans l’intérieur de la passe se rendirent, sans tenter de résistance. Un convoi anglais avait quitté Madras, et s’acheminait par Amboor, il reçut l’avis de se diriger vers le corps d’armée principal par la route nouvellement ouverte. L’armée demeura dans les environs de Oossoor pour couvrir sa marche. Il arriva le 10 août, et sa vue réjouit singulièrement l’armée. C’était, il est vrai, un magnifique convoi : cent éléphants chargés d’argent, et dix mille bœufs de riz, marchaient deux à deux, suivis d’une centaine de chariots portant de l’arack ; le tout accompagné de quelques centaines de coolies. À cette époque, Tippoo fit de nouvelles ouvertures pour la paix ; elles ne furent point écoutées, par suite de certaines difficultés de forme.

Les communications des Anglais avec le nord ainsi qu’avec l’armée du nizam ne tardèrent pas à devenir fort difficiles ; elles étaient interceptées