Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 4.djvu/215

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tait du même genre chez les autres princes de l’Indostan. Le 28, le sultan fit tirer le canon en signe de remerciement du bon accueil fait à ses fils.

Cependant la conclusion du traité définitif traînait en longueur. La condition qui concernait le rajah de Coory était la principale cause du délai. Les États de ce prince se trouvent compris dans cette contrée allant du pied de la chaîne des montagnes de l’ouest, depuis la passe de Tamber-Cherry, au midi, jusqu’aux frontières de Bednore au nord. Les habitants sont considérés comme appartenant à la caste des naïrs, qui se prétendent les souverains de la côte de Malabar. Après avoir long-temps convoité la possession de ce pays, Tippoo avait profité pour s’en emparer d’une guerre civile survenue entre deux frères au sujet de la succession au trône. S’étant rendu maître de la famille du rajah, il l’enferma dans un fort sur la frontière orientale de Bednore. Plus tard, un des princes de cette maison, étant parvenu à s’échapper, regagna son pays. Les Coorys, impatients de la domination étrangère, l’accueillirent avec enthousiasme. S’arrachant au joug de Tippoo, ils attaquèrent et défirent un détachement de ses troupes alors en marche à travers leur pays contre les Anglais. Dès les premiers bruits de guerre entre lui et ces derniers, le rajah des Coorys s’était présenté à Tellicherry, dans le but de conclure avec les Anglais une alliance offensive et défensive contre Tippoo. Lorsque la guerre éclata il offrit de nou-