Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 4.djvu/227

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suffisance de leurs moyens coërcitifs à l’égard du nabob. Tout le monde se trouva donc d’accord pour changer ce qui existait ; en conséquence un nouvel arrangement fut bientôt conclu. La contribution du nabob pour l’établissement de la paix fut fixée à 9 lacs de pagodes par an ; la somme affectée au paiement de ses créanciers à 6 lacs 21,105 pagodes ; les quatre cinquièmes de son revenu demeurèrent, comme précédemment, affectés à sa contribution de guerre. Comme garantie de ces paiements, il fut agréé que pendant la guerre la Compagnie se chargerait sans partage de la recette et du déboursement, en un mot, de l’administration des revenus du nabob ; que, s’il manquait quelque chose au paiement pendant la paix, la Compagnie prendrait, pour se couvrir, les revenus de tels et tels districts, d’où les employés du nabob seraient écartés. Les districts des Polygars, de Madura et de Tinivelly, assez puissants par eux-mêmes pour lutter contre le faible gouvernement indigène, furent transférés aux mains des Anglais. Cet arrangement parut à lord Cornwallis satisfaire à toutes les conditions ; cependant, tout en corrigeant certains défauts de celui de sir Archibald Campbell ; il n’en laissait pas moins subsister quelques uns des principaux. L’administration anglaise n’en demeurait pas moins précaire ; d’où résultait pour la Compagnie autant d’impossibilité que jamais d’arriver à une connaissance vraiment exacte des ressources et des revenus. Elle ne pouvait pas davantage compter