Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 4.djvu/234

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argument en faveur de la continuation du monopole. « Voudriez-vous, disait M. Dundas, arrêter court le développement de cette prospérité, pour vous donner le plaisir de faire l’essai de quelques théories nouvelles ? » Les dépenses de la Compagnie payées, il existait un excédant annuel de 1,239,249 livr. sterl. De cette somme la répartition suivante fut proposée : d’abord 500,000 livr. appliquées à la liquidation des dettes de la Compagnie dans l’Inde ; puis 500,000 livr. aux dépenses publiques de l’Angleterre, comme tribut, comme impôt ; puis une augmentation de dividende de 8 à 10 p. 100. À la vérité ce plan portait les dépenses à 100,000 livr. sterl. au-delà du surplus annuel. La pétition de la cour des directeurs qui demandait ces conditions fut présentée au parlement, et prise en considération, le 23 avril 1793. Le nouveau plan pour l’administration de l’Inde, dont les bases étaient prises dans cette pétition, fut exposé et proposé à la chambre des Communes par M. Dundas. Ce bill consacrait toutes les principales dispositions de l’ancien bill de 1784, telles qu’elles avaient été développées et amplifiées par la série d’actes du parlement qui avaient suivi. Les pouvoirs du bureau de contrôle et de la cour des directeurs demeuraient les mêmes ; il en était de même du pouvoir du gouverneur-général et de son conseil. Le monopole du commerce exclusif de l’Inde était réservé à la Compagnie. L’augmentation de dividende proposée par M. Dundas fut formulée en loi ;