Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 4.djvu/315

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

avant qu’ils eussent pris part à aucune action, Ali-Jah, ce fils rebelle, fut fait prisonnier et ne survécut que peu de jours à sa défaite. Quelques mois plus tard, les deux bataillons anglais lui furent utiles pour apaiser une autre sédition. Néanmoins en raison de la dépendance où il se sentait à l’égard des Anglais, le nizam donnait dans son esprit une secrète préférence aux Français alors à son service : ceux-ci lui devant tout, dépendant absolument de lui, semblaient devoir lui être entièrement dévoués. Raymond, leur commandant, homme habile, rusé, avait su se concilier la haute faveur du prince et la bienveillance des principaux officiers de la cour. Plusieurs aventuriers anglais tentèrent de le remplacer, mais toujours sans succès ; ces bataillons, avec les couleurs républicaines pour drapeau, le bonnet de la liberté sur les boutons de leurs uniformes, n’en demeurèrent pas moins la troupe d’élite, de confiance, du nizam. Aussi le moment vint où le gouvernement anglais ne put voir sans inquiétude la situation de ces étrangers ; il demanda péremptoirement leur renvoi au nizam. Effrayé, ce dernier céda, mais demanda tout aussitôt un corps anglais, en remplacement des troupes dont on exigeait le sacrifice. Mais, dans la crainte de mécontenter les Mahrattes, le gouverneur n’osa pas de son côté accéder à cette demande.

Par l’arrangement du nabob de Oude avec lord Cornwallis, le gouvernement des États du nabob se trouvait divisé en deux parties. L’une concer-