Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 4.djvu/324

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grandes sommes dans le moins de temps possible. » Un autre mode d’exaction consistait à faire renchérir le prix des grains par des moyens artificiels. « Les habitants, concluait-il, sont absolument ruinés, sans ressource. » À tous ces maux lord Hobart ne voyait que ce seul remède : l’administration, par la présidence de Madras, de la perception et de la dépense des revenus du nabob ; c’est-à-dire, le transfert de son gouvernement intérieur à la Compagnie. Or, le prince témoignait pour cette mesure une répugnance toute naturelle, dans laquelle il était d’ailleurs encouragé par les conseils de tous ses créanciers. Des négociations furent néanmoins entamées, dans le but de lui faire adopter certaines modifications aux arrangements existants. Comme point de départ pour l’avenir, le gouverneur de Madras demandait d’abord le transfert aux Anglais de la collection des revenus, affectée comme garantie du subside, y compris tous les pouvoirs du gouvernement intérieur des territoires produisant ces revenus. Le second point était relatif aux polygars du midi ; le droit de percevoir leurs tributs avait été cédé à la Compagnie par le traité de 1792, mais le droit nominal de souveraineté réservé au nabob ; et de là une source de difficultés que le gouverneur-général voulait tarir en obtenant du nabob sa résignation à ce droit nominal. En troisième lieu, enfin, lord Hobart sollicitait la cession des forts du Carnatique.

Le consul à Madras approuva complètement tou-