Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 4.djvu/327

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à-coup une autre destination, étant nommé vice-roi d’Irlande. Le général sir Alured Clarke, en ce moment commandant militaire, fut provisoirement nommé à l’emploi de gouverneur-général ; on craignait que sir John ne pût demeurer au Bengale jusqu’à l’arrivée de son successeur définitif. À la place de lord Cornwallis, le comte de Mornington, depuis marquis Wellesley, fut appelé à ce haut emploi. Alors fort distingué comme orateur à la chambre des Pairs, il avait, à diverses reprises, prononcé plusieurs discours très violents contre la révolution française, et le ministère lui en avait su bon gré. D’ailleurs le marquis de Wellesley avait été pour ainsi dire nourri dès sa jeunesse de l’étude des affaires de l’Inde. Élevé à Eton, sous la surveillance de l’archevêque Cornwallis, il s’était dès lors intimement lié avec lord Cornwallis et différents membres de cette noble famille ; puis était demeuré en relations fréquentes avec ce dernier pendant la durée de son gouvernement. L’histoire, les ressources, le gouvernement de l’Orient, excitaient vivement la curiosité de lord Wellesley. Appointé lord trésorier en 1786, il fut nommé peu d’années après commissaire pour les affaires de l’Inde ; il était aussi membre du conseil privé. Il abandonna avec empressement ces emplois pour celui de gouverneur-général. Embarqué à Portsmouth, il relâcha à Madère, où il essuya une tempête terrible, puis au Cap de Bonne-Espérance, où se rencontrait le major Kirkpatrick, der-